Depuis l’avènement du numérique, une nouvelle et indispensable activité est venue compléter la tâche des photographes. La post -production.
Celle-ci, au départ, se présente le plus souvent comme un simple archivage de nos réalisations. Mais cela ne s’arrête pas là dans bien des cas. La souplesse du numérique permet à tout un chacun de se livrer aux plus simples comme aux plus complexes opérations de manipulation de nos précieux fichiers photo. On parle alors de retouche.
J’en connais qui lèvent les bras au ciel en protestant qu’une photo se prépare et se réussi du premier coup de déclencheur, sans y revenir. Ceux là, ont bien du mal à se libérer de l’argentique. Temps où, pourtant, il faut le rappeler, les photographes professionnels et même amateurs, retouchaient leurs tirages en labo, sans avoir à en rougir.
Qui n’a jamais laissé son papier Ilford quelques secondes de plus dans le bac du révélateur afin de faire monter le contraste ? Qui n’a jamais « cropper » son image avec la grosse molette de l’agrandisseur pour un recadrage en règle ? ( les anciens de la photos amateur Noir et blanc me comprendront…)
En ce qui me concerne, je n’ai aucun scrupule à retoucher mes photos puisque ces retouches ne concernent bien souvent qu’un ajustement de niveaux afin d’équilibrer la photo; Contraste, exposition, basse lumière, hautes lumières etc…
Nos chers appareils, bien qu’objets hautement technologiques, sont loin d’être parfaits. Les conditions d’exposition sont parfois difficiles et même le plus intelligent des calculateurs peut se tromper et délivrer des photos qui ne conviennent pas à ce que l’on attend. C’est d’autant plus vrai que les réglages des appareils type reflex ou Hybrides sont devenues de plus en plus pointus et exigeants.
Les photos au flash en intérieur en sont un bon exemple pour illustrer ces propos ; Difficile de trouver une photo correctement exposée dans mon cas. C’est pratiquement de la retouche systématique. Sans compter les corrections des yeux rouges, bien connue des photographes !
En revanche, il faut reconnaitre que les dernières générations de smartphone font un excellent travail en terme de rendu global. Pourtant, ils proposent également de nombreux menus de retouches en tout genre. Filtres, niveaux, encadrement etc….devenus très en vogues avec les réseaux sociaux.
Je n’utilise que très peu de fonctions. Les niveaux, on l’a vu, la netteté (paysages et architecture quand le rendu est moyen) correction de la balance des blancs (pour un éclairage difficile) et le recadrage. Sans oublier l’indispensable outil tampon qui permet de nettoyer une photo d’un élément gênant et désagréable. Et là je parle de détails, et non pas de supprimer un élément majeur de la composition. Je pense que ces opérations doivent correspondre à la majorité des pratiques habituelles des photographes numériques.
Petite parenthèse sur le RAW, format que je n’utilise généralement pas, voire très rarement, mais qui ne change en rien dans la démarche pour tirer le maximum de nos photos, bien au contraire puisque ce format est le moyen le plus sûr de récupérer le maximum d’information. Je me limite au JPG et cela me va bien. Si je dois un jour être amené à tirer des posters 3 par 4, nul doute que je passerai par le RAW. Je ferme la parenthèse.
Pour l’amateur, le travail peut être passionnant. Mais la retouche doit être faite à bon escient. Tout est dans le dosage. Je vois souvent des photos très saturées et très renforcées dans les galeries sur le net. Ce n’est pas forcement à mon goût mais je reconnais que parfois, cela peut être très réussi dans un contexte créatif.
Quoi qu’il en soit, je m’efforce de garder à mes photos le plus de naturel possible afin de ne pas perdre ce pourquoi je les ai faites. En d’autres termes, la retouche doit à mon sens essentiellement sublimer le sujet ou l’ambiance que l’on a voulu capturer. Point trop n’en faut !
Mais libre à chacun de s’exprimer et il faut reconnaître que certains photographe laissent aller leur créativité bien au-delà de la prise de vue initiale en modifiant et créant des images qui même avec un traitement poussé restent intéressante tout point de vue.